Le zona est une infection virale due à une réactivation du virus de la varicelle. En effet, toute personne ayant vécu un épisode de varicelle est prédisposée à attraper un zona plus tard. Le virus varicelle-zona (VVZ) peut donc être réactivé suite à la détérioration de l’état de santé de l’individu. Ce virus peut également survenir suite à un traitement médical ou encore à des périodes difficiles. A ce propos, le stress peut être un facteur précurseur du zona, et ce, en favorisant la réactivation du virus qui reprend dès lors son cycle viral. Comment le stress provoque-t-il le zona ? La suite de cet article répond à cette question.
Pourquoi le stress provoque t’il le zona ?
Le stress est en effet un élément déclencheur indirect du zona. C’est d’ailleurs très fréquent lorsque cet état physiologique perturbé dure dans le temps. Le stress affaibli le système immunitaire, donnant ainsi une opportunité au virus varicelle-zona pour sortir de son état de dormance.
Selon une professeure à la faculté de médecine de l’université de Sherbrooke, le système immunitaire est capable de neutraliser le virus qui, de son côté, entre dans un état de dormance. Cependant, et pour des raisons qu’on ne connaît pas encore assez – dont le stress – le VVZ se réactive et suit la direction d’un nerf pour déclencher un zona. La professeure a également attiré l’attention sur l’importance de la vaccination contre le virus varicelle. En effet, il est préférable de s’immuniser dès le jeune âge contre cette complication tardive de la varicelle. En revanche, les personnes ayant déjà eu la varicelle doivent se faire vacciner contre le zona dès la cinquantaine.
D’où viennent les éruptions ?
Lorsque le virus du zona se réactive, il remonte les nerfs jusqu’à la peau, ce qui cause les éruptions. Si l’éruption se localise sur le thorax, on peut facilement mettre en cause le zona car c’est la région du corps la plus fréquemment touchée.
Qu’est-ce qui peut provoquer un zona hormis le stress ?
En plus du stress, d’autres pathologies peuvent jouer un rôle dans le déclenchement du zona. Dans ce cas précis, il s’agit des maladies auto-immunes et les maladies provoquant une immunodéficience. Ces dernières affaiblissent cruellement le système immunitaire. On peut citer à titre d’exemple : le syndrôme de l’immunodéficience acquise (SIDA) causé par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le cancer, la mononucléose, etc.
Le zona peut également se manifester lors de l’atteinte par certaines maladies neurologiques ou infectieuses.
Certains traitements médicaux peuvent aussi être à l’origine de la poussée du zona. En effet, les immunosuppresseurs contribuent à l’affaissement du système immunitaire tout comme le stress et les maladies citées précédemment.
Est-il possible de prévenir le zona ?
Etant donné que le zona est une infection causée par le virus de la varicelle, de nombreuses personnes croient que le vaccin contre la varicelle est un préventif suffisant, or, ce n’est pas le cas. En effet, ce vaccin ne protège pas contre le zona, qui nécessite donc une nouvelle vaccination à l’âge adulte (pour les plus de cinquante ans). Ainsi, votre risque d’attraper un zona est réduit de 50%. Les douleurs qui l’accompagnent, elles sont réduites de 60%.
Le stress peut effectivement causer un zona. Par conséquent, il est donc très important de l’évacuer (ou au moins le gérer) ainsi que toutes ses émotions pour éviter un éventuel affaiblissement de son immunité. La vaccination est également primordiale pour la prévention du zona.
Renforcer ses défenses immunitaires
Le zona, peu importe sa cause, peut faire sa réapparition plusieurs fois. Si vous avez déjà eu des poussées de zona et que vous n’êtes pas atteint d’une maladie particulière, vous pouvez essayer de réduire les autres facteurs de risques. Prenez soin de votre système immunitaire. Cela peut passer par l’alimentation, le sommeil, la réduction du stress.
Néanmoins, nous vous conseillons de consulter un professionnel de santé qui pourra à la fois vous donner un traitement pour soulager les symptômes du zona, mais aussi vous aider à en trouver la cause.
Les conséquences et les séquelles du zona
Si la cause du zona reste encore floue, ses conséquences, beaucoup moins.
Les premiers symptômes du zona
Avant la phase aigüe, il est possible de repérer certains symptômes avant-coureurs du zona :
- maux de tête ;
- malaise, accompagné de démangeaisons ;
- sensations de brûlure ou de picotement dans la partie du corps qui est touchée ;
- à l’inverse, le zona peut parfois rendre la peau insensible.
L’infection se localise souvent sur une partie du corps et provoque une éruption cutanée vésiculeuse.
Durant la phase aigüe
En pleine crise de zona :
- des boutons ou des vésicules contenant un liquide apparaissent.
- Il peut y avoir plusieurs poussées s’étalant sur plusieurs semaines.
- Lorsque ces vésicules sèchent, elles forment une croûte qui part seule et se cicatrise au bout d’une dizaine de jours.
Il peut y avoir une différence de pigmentation après la disparition de la croûte, mais les séquelles visibles du zona ont tendance à disparaître. Si vous présentez ces symptômes, suivez nos recommandations concernant le traitement du zona.
Douleurs post-zona
Le zona peut être douloureux à la fois pendant la crise mais aussi après. Les douleurs post-zostériennes sont les douleurs qui persistent jusqu’à plus de 30 jours après le début du zona.
Prendre rapidement un traitement contre le zona permet de réduire l’intensité et/ou la durée de ces douleurs post-zostériennes. C’est également important pour éviter les complications de l’infection.
Les complications possibles
La cause des différentes complications du zona est encore inconnue, mais si vous ressentez ces symptômes, vous devez voir un médecin rapidement.
Zona ophtalmique
Si le virus atteint le visage, cela peut avoir des conséquences importantes, notamment s’il touche le nerf ophtalmique. Il est crucial de consulter un médecin généraliste ou un ophtalmologue dans les plus brefs délais.
Zona otitique
Ce type de zona peut toucher l’oreille, provoquer une éruption, et peut entraîner une paralysie faciale. Néanmoins, cette complication, tout comme la précédente, est assez rare.
