Le stress, lorsqu’il est simple, peut être très perturbateur. Par contre, l’expérience de certains évènements choquants peut l’aggraver au point d’en faire une véritable pathologie. Dans ce cas, on parle de stress post-traumatique où la guerison est difficile mais pas impossible. Selon la classification statistique internationale des maladies et problèmes de santé, le stress post-traumatique « constitue une réponse différée ou prolongée à une situation ou à un évènement stressant (de courte ou de longue durée), exceptionnellement menaçant ou catastrophique et qui provoquerait des symptômes de détresse chez la plupart des individus ». Ainsi, certaines personnes sont plus à risque que d’autres. Il convient alors de s’appesantir sur les statistiques révélant l’ampleur de la maladie, avant de s’intéresser aux remèdes à proprement parler.
Le stress post-traumatique, un syndrome relativement rare…
Le stress post-traumatique ne toucherait que 6,8 % de la population des États-Unis. Ce sont majoritairement les vétérans des guerres du Golfe et du Vietnam. La prévalence du phénomène est estimée à 5-6 % pour les hommes et à 10-14 % chez les femmes dans le même pays. En Europe, les chiffres vont de 1 à 3 % pour la population globale. En France particulièrement, malgré le manque d’études sur le sujet l’on estime qu’un citoyen sur dix en souffre. Le syndrome se serait particulièrement accru depuis les attentats du 30 novembre 2015. Le stress post-traumatique demeure par conséquent plutôt rare. Une rareté qui n’atténue en rien sa gravité, d’où la nécessité de recenser les possibilités de guérison.
Les possibilités de guérison
Grâce aux neurosciences, il est aujourd’hui possible de mieux comprendre les dysfonctionnements engendrés par le stress post-traumatique. Mais paradoxalement, cela n’a pas facilité la découverte d’un traitement universel. Par conséquent, en plus des traitements médicaux, il existe des traitements alternatifs.
Les traitements médicaux dans le cadre d’un stress post traumatique en vue d’une guerison
Les antidépresseurs
Dans la pratique, les antidépresseurs sont recommandés en milieu médical. Précisément, ce sont les antidépresseurs de type inhibiteurs comme la fluoxerine qui marchent. Ce traitement manque cependant d’efficacité pour ce qui est des anciens combattants.
Les psychothérapies
À côté, il y a les longues psychothérapies très utilisées dans l’armée américaine. Il existe une grande diversité d’approches psychothérapeutiques pour traiter les problèmes propres à chaque individu. Dans tous les cas, cette solution requiert la compétence et le professionnalisme du psychothérapeute.
Les traitements alternatifs dans le cadre d’un stress post traumatique en vue d’une guerison
L’hypnose Ericksonienne
Elle permet aux patients d’affronter et de transformer la mémoire traumatique au moyen d’une transe hypnotique. Il s’agit ici de brider la charge émotionnelle afin de libérer la personne.
La méditation transcendantale
Il demeure une piste différente avec la méditation. Des techniques de méditation précises ont permis d’obtenir des résultats intéressants. C’est le cas de la méditation transcendantale dont les effets se cumulent dans le temps. Elle se pratique de manière autonome : le sujet s’assied deux fois par jour les yeux fermés pendant vingt minutes. L’objectif est d’atteindre un calme intérieur profond. De nombreuses études en confirment l’efficacité.
L’on peut également citer la méthode Désensibilisation et Reprogrammation par Mouvement oculaire qui gagne du terrain, ainsi que la simulation magnétique transcrânienne qui a connu du succès au Canada.
Au vu de toutes les méthodes de guérison énumérée, il est désormais clair que le stress post traumatique n’est pas une pathologie sans traitement. Il est très important d’effectuer un diagnostic tôt pour pouvoir en venir à bout.